lettre à Lyla !

Publié le par Pythie


        Petite Lyla,

tu étais l'insouciance même, la jeunesse qui ne se pose pas de questions.
Lyla, tu rêvais d'une maison, d'un mari, d'enfants qui rient dans le jardin ; tu rêvais d'une vie simple et douce, comme celle de tes parents ...
Lyla, tu aimais la vie, la fête, les fringues, les copains et tu croquais le temps comme si tu étais éternelle ...

la vie ... elle t'a trahie
le temps ... tu le mesures maintenant ...

non Lyla, tu n'es pas morte !
non Lyla, la vie n'a pas fauché ta jeunesse ...
elle t'a piétinée, écorchée, décapitée ...
la vie t'a marquée jusqu'à l'os, pour l'éternité ... et quel parcours te propose-t-elle maintenant ?

Lyla, dorénavant tu seras toujours vieille, ridée par un cauchemard que tu porteras comme un étendard ensanglanté ...
Lyla, tu ne seras plus l'insouciance, la jeunesse ... tes rêves sont partis ... d'autres viendront, peut-être, plus tard avec un autre goût, plus amer sans doute ....

Lyla, tu porteras toujours cette trahison de la vie ; cette condamnation est sûre contrairement à l'autre ...

Lyla, mon énergie et mon courage sont pour toi ; tu n'es pas seule
je t'embrasse Petite Lyla

Pythie

Lyla a été incarcérée  pour  un soupçon de non-dénonciation de viol  sur son bébé ...

 
il n'y a point de laides amours, ni de laides prisons
Pierre GRINGORE



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